LES ÉGLISES
 
 
 
Basilique Santa-Maria Novella n 1 sur le plan Promenade 1

Santa Maria Novella est, au sens chronologique, la première des grandes basiliques florentines. Le nom "Novella" vient du fait qu'elle a remplacé sur cette place, un oratoire du IXè siècle déjà agrandi en 1094 et appelé Santa Maria delle Vigne. En 1221, cette église et la place autour furent attribuées aux frères dominicains, qui aussitòt commencèrent sa transformation. La construction de ce qui allait être le somptueux siège du puissant Ordre dominicain débuta en 1246 grâce à deux moines architectes, Frère Sisto Fiorentino et frère Ristoro da Campi, et fut achevée en 1360 sous la direction de Frère Iacopo Talenti, auteur également du Cappellone degli Spagnoli (1350-55), du Réfectoire du convent (1353) ainsi que du grand campanile en forme de flèche au style romano-gothique (1330).

 
Le cloître
     

La riche façade en marbre marqueté blanc et noir est un véritable chef d'oeuvre: commencée en 1300, elle fut ensuite complétée en 1470 par Leon Battista Alberti.

 

L'intérieur de la Basilique renferme une série d'oeuvres portant la signature de Giotto, Andrea Orcagna, Brunelleschi, Ghiberti, Benedetto da Maiano, Masaccio, Domenico Ghirlandaio et Filippino Lippi. Dans le cloître, on peut en outre voir des fresques de Paolo Uccello et de l'école florentine datant du XIII au XVè siècle.
 
 
 
Basilique San Lorenzo, Chapelle des Médicis n 22 de la promenade 2
San Lorenzo est l'une des églises les plus célèbres en Europe et des plus visitées à Florence. Elle sera consacrée une première fois par l'évêque saint Ambroise de Milan en 393, puis une seconde fois en 1059 à la suite d'importants travaux d'agrandissement.
La relation étroite entre la Basilique et la famille Médicis, qui s'enrichira au fil du temps, fera de San Lorenzo l'église de cette famille. Le tombeau de Cosimo il Vecchio, creusé dans les fondations, est visible devant l'autel. Le pape Léon X de Médicis, successeur de Jean II, demandera à Michel-Ange de reconstruire l'extérieur de la basilique et de l'orner de sculptures.
L'artiste, qui acceptera à contre-coeur, sera incapable d'accéder à cette demande. La façade de l'église restera nue.
Un autre pape issu de la famille Médicis, Clément VII, ordonnera la construction du vestibule et de la célèbre salle de lecture de la Bibliothèque Laurentienne dessinée par Michel-Ange vers 1524/1534. La direction des travaux sera confiée aux architectes Giorgio Vasari et Bartolomeo Ammannati après le départ de l'artiste pour Rome. Ammannati réalisera le splendide escalier du vestibule, modèle d'architecture maniériste, à partir des dessins du maître.
La foule plazza S-Lorenzo
Le cloître
Le cloître vu de la bibliothèque
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San Lorenzo contient des chef-d'oeuvres de Donatello, parmi lesquels le sarcophage de la famille de Martelli et les deux chaires en bronze. Le sarcophage, à l'apparence d'un panier en osier, sera commandé par Roberto Martelli autour de 1464, pour la chapelle de famille située entre le transept gauche et la nef. Les reliefs commandés à Donatello par Cosimo il Vecchio pour le presbytère, resteront inachevés. Provisoirement réunis à l'occasion de la visite du pape Léon X de Médicis, ces reliefs seront montés sur deux chaires au cours du XVIIème siècle, avec deux nouveaux panneaux sculptés dans du bois et traités pour imiter le bronze.

 
La nef Ambon (Chaire) décorations interieur de la sacristie Portes de la sacristie
       
Les sculptures de la chaire (ambon) de gauche représentent des scènes de la Passion et la Mort de Christ. Celles de la chaire de droite, divisées par des embrasures de porte symboliques, évoquent la Descente aux enfers, la Résurrection et l'Ascension. Le cycle est complété par des panneaux individuels représentant la Mise au Tombeau et le Martyr de saint Laurent
La deuxième branche de la famille Médicis, celle dirigée par Cosme Ier, fera construire à partir du début du XVIIème siècle la grandiose Chapelle des Princes, conçue comme un mausolée de famille au service de la célébration du pouvoir grand ducal. Le Dome
 
A l'étage de l'entrée , dans des chapelles particulières, on peut voir les simples pierres tombales des Grands Ducs et des membres de leur famille ; en montant à l'étage supérieur on arrive à l'intérieur de l'édifice sacré, vraiment splendide par la profusion de marbres, bronzes et pierres dures et caractérisé par six énormes sarcophages. Les deux statues en bronze placées ici, représentent les grands Ducs Ferdinand I et Cosimo II ; les fresques de la coupole sont une œuvre admirable, finie en 1828, du peintre néoclassique d'Arezzo, Pietro Benvenuti.
Chapelle Médicis Chapelle des Princes Vierge à l'enfant (Michel-Ange)  

 

     
   
 
Cathédrale Santa-Maria del Fiore Le Baptistère voir n 1 et 2 sur le plan Promenade 2
La cathédrale
L'Oeuvre de la cathédrale est une institution communale élevée à la dignité de magistrature, née au lendemain de la fondation de Santa Maria del Fiore. La première pierre de l'édifice religieux sera posée le 8 septembre 1296. L'institution assurera la maîtrise d'oeuvre du chantier (conception, construction, choix des architectes et des artistes). La République, qui assurera l'essentiel du financement grâce aux impôts, attribuera à l'Oeuvre la jouissance perpétuelle des forêts du Casentino. Le bois, transporté vers les villes ou les chantiers navals de la côte tyrrhénienne, constituait alors une source de revenus considérables. Le solde du financement sera assuré par des dons de citoyens et le parrainage des Arts majeurs qui collaboreront étroitement avec l'Oeuvre au cours des trente premières années de son existence. Le patronage sera exclusivement attribué à l'Art de la laine en 1431, à la suite de dissensions entre les corporations. L'institution prendra alors l'emblème de l'Agnus Dei. La collaboration cessera en 1770, lorsque la maison des Habsbourg-Lorraine qui gouvernera la Toscane après les Médicis, décrétera l'abolition des corporations. Le musée de l'oeuvre sera inauguré le 3 mai 1891. D'importants travaux de rénovation seront entrepris à l'occasion du Jubilé de l'an 2000. L'espace d'exposition est installé dans un édifice qui abritera les ateliers de Brunelleschi, Donatello et Michel-Ange.
Les oeuvres bénéficient de conditions de conservation optimales.
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La façade, construite à la fin du XIXème siècle, est recouverte de marbre comme l'ensemble de l'édifice. L'abondande statuaire extérieure mettra à contribution Donatello, Nanni di Banco et Domenico Ghirlandaio tandis que la réalisation des 44 vitraux sera confiée à Lorenzo Ghiberti.
L'intérieur est orné de fresques de Paolo Uccello et d'Andrea del Castagno.

 
La nef L'entrée Entrée couvent
     
Le Baptistère Le Batistère
La tradition prétend que ce lieu de culte, aujourd'hui dédié à saint Jean Baptiste - saint patron de Florence -, est un ancien temple romain dédié au dieu Mars.
L'église Saint-Jean-Baptiste, qui perdra son statut de cathédrale en 1128, deviendra un baptistère. Les non-baptisés n'avaient alors pas le droit d'entrer dans les églises. Le sacrement, administré deux fois dans l'année, attirait une foule considérable.
On y découvrira plusieurs sarcophages, conservés par le musée de l'Oeuvre, ainsi que la statue de Mars qui trônait à l'entrée du Ponte Vecchio au Moyen-Age. Dante adoptera cette version historique (Inferno, chant XIX) lorsqu'il écrira que son "beau Saint Jean" était un monument classique romain.
Le revêtement en marbre des murs intérieurs date du XIème siècle, celui du sol, du siècle suivant. La marqueterie géométrique en marbre blanc de Carrare et vert de Prato, recouvrira la façade extérieure de grès au XIIIème siècle. Le sculpteur Andrea Pisano, choisi pour l'exécution de la première porte, y travaillera de 1330 à 1336. Les deux autres seront confiées à Lorenzo Ghiberti, qui réalisera la première d'entre elles entre 1401 et 1424, et la deuxième, dite "du Paradis", entre 1425 et 1452.
 
le pavement Pavement : signe zodiaque Monument funéraire au Pape Jean XXIII
           
L'extraordinaire coupole tapissée de mosaïques semble être l'oeuvre de mosaïstes vénitiens encore très influencés par l'art byzantin. Plusieurs artistes florentins, parmi lesquels Cimabue, apporteront leur concours.
Les registres concentriques représentent, sur huit pans : - le Christ en majesté, - la résurrection des morts (paradis/enfer) - la vierge avec les saints et les apôtres - les anges de la résurrection - les hiérarchies célestes - la Genèse - la vie de Joseph - les vies de la Vierge et de Jésus - la vie de saint Jean-Baptiste.
 
Coupole.(image Internet) Mosaïques de la coupole Christ Pancréator Le jugement dernier ?
Les ames des justes L'enfer Les ames des justes dans le sein d'Abraham
       
       
 
Les groupes placés au-dessus des portes seront sculptés par Sansovino (1502 - porte du Paradis), par Giovanni Francesco Rustici (1506/1511 - porte nord) et Vincenzo Danti (1570 - porte sud). La porte du Paradis est encadrée par deux colonnes en porphyre, offertes par les Pisans en remerciement de l'aide militaire fournie par Florence en 1117 dans le conflit qui les opposaient à Lucques.
 
La porte sud du Baptistero, qui donne accès à l'édifice, est la plus ancienne des trois. Elle est ornée de vingt-huit quadrilobes gothiques sculptés par Andrea Pisano,
(Cliquer pour en voir un ) qui abritent des épisodes de la vie de saint Jean-Baptiste (vingt panneaux supérieurs) et représentent les Vertus théologales et cardinales - l'Espérance, la Foi, la Force, la Tempérance à gauche, la Charité, l'Humilité, la Justice et la prudence, à droite - (huit panneaux inférieurs). L'encadrement Renaissance, garni de chérubins, oiseaux et feuillages, est l'oeuvre de Vittorio Ghiberti, fils de l'artiste qui exécutera les deux autres portes. Le groupe de bronze qui surmonte la porte sud, représentant la Décollation de saint Jean-Baptiste, est l'oeuvre de Vincenzo Danti (vers 1570).
 
porte Nord. Détails Porte du Paradis.jpg Porte Sud. Porte du Paradis Porte Nord
         
Ghiberti travaillera à la porte nord de 1403 à 1424. Dans un souci d'unité, il n'osera pas s'écarter du schéma gothique adopté par Andrea Pisano pour la porte Sud. Le sculpteur représentera, dans les huit médaillons quadrilobes du bas, les Evangélistes et des docteurs de l'Eglise. Les panneaux supérieurs évoqueront des épisodes de la vie et de la Passion du Christ. Le saint Jean-Baptiste prêchant, qui domine cette porte, est l'oeuvre de Rustici (début du XVIème siècle).
La porte orientale, qui fait face à la cathédrale, sera jugée digne d'être la Porte du Paradis par Michel-Ange. L'oeuvre magistrale de Lorenzo Ghiberti, à laquelle participeront Luca della Robbia, Donatello, Michelozzo (1336/1442), Benozzo Gozzoli (à partir de 1442), Bernardo Cennini, ainsi que les deux fils de Ghiberti, Vittore et Tomaso, exigera 27 années de travail. Entreprise en 1425 et achevée en 1452, elle est considérée comme l'acte fondateur de la Renaissance artistique. Vasari écrira, à son sujet, qu'il s'agissait de "la plus belle oeuvre qui se soit jamais vue au monde, tant chez les anciens que chez les modernes".
Les dix panneaux de la Porte du Paradis illustrent des scènes tirées de l'Ancien Testament, de la Genèse au Livre des Rois.
 
Le Campanile de Giotto
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Giotto, premier architecte du Campanile qui dirigera le chantier de 1334 à 1337 - année de sa mort - n'exécutera que le registre sculpté inférieur de l'édifice. Il est composé de sept panneaux hexagonaux sur les cotés ouest, sud et est, représentant la marche de l'homme vers la perfection. Le chiffre sept est le symbole biblique de cet objectif.

Il mesure 81 m.
   
 
 
Eglise de la Santissima Annunziata
n 12
sur le plan Promenade 2
l'Annonciation

L'église s'érige sur le pré-existant oratoire des Servi di Maria (1235), autour d'une image miraculeuse de l'Annonciation par sept jeunes moines qui se consacrèrent à une vie monastique renonçant ainsi aux plaisirs mondains. Ils fondèrent ensuite, comme ultime renoncement, le Monastère de Monte Senario en haut de Fiesole. Michelozzo édifia le premier Cloître au milieu du XVè siècle. Le corps principal de l'église, commencé en 1440 par Michelozzo et Pagno Portigiani, fut ensuite modifié par Alberti, qui créa la puissante Tribune que l'on peut voir sur le còté droit. A partir de la sobre façade de la place, ornée des armes du Pape Léon X de Médicis et des fresques du jeune Pontormo, on accède à trois cadres différents: à droite, la Chapelle dei Puccio de San Sebastiano, à gauche le vaste Cloître des Morts décoré des fresques d'Andrea del Sarto (Madonna del Sacco), au centre le premier Cloître, ou Chiostrino dei Voti, entièrement orné des fresques des maîtres de la peinture florentine maniériste du début du XVIè siècle: Rosso Fiorentino, Pontormo, Franciabigio et Andrea del Sarto qui, avec la Naissance de la Vierge, peignit le plus fidèle portrait de sa femme Lucrezia del Fede, malheureusement infidèle selon Vasari.

Dans Le  Cloître Dans Le  Cloître L'annonciation
       
L'intérieur du monument, dessiné par Alberti mais recouvert plus tard d'une fastueuse décoration baroque, se compose d'une seule nef couverte d'une large coupole. Le remarquable plafond baroque est de P. Giambelli d'après un dessin de Volterrano (XVIIè siècle). De nombreuses oeuvres d'art sont conservées dans les chapelles latérales: il s'agit de fresques d'Andrea del Castagno, une Assomption de Perugino, une Résurection de Bronzino, des sculptures de Giambologna et dans le transept, une Déposition en marbre de Baccio Bandinelli dont on peut voir l'autoportrait dans le visage de Nicodemo. Sur la gauche se présente à nous un petit temple en marbre dessiné par Michelozzo (1448-61) en honneur de la fresque de l'Annonciation, aujourd'hui très vénérée et exposée aux fidèles le 25 mars de chaque année, jour de l'Annonciation.
Selon la légende, l'artiste anonyme du XIVè siècle qui l'a exécutée, s'endormit après avoir réalisé l'ange mais son sommeil fut troublé par la crainte de ne pas pouvoir peindre une vierge de meilleure qualité que l'ange déjà peint par lui. A son réveil, il eut la surprise de trouver la fresque complétée par une main surnaturelle. Les vertus miraculeuses attribuées au peintre par la tradition populaire fait que les jeunes épouses se rendent à l'église Annunziata tout de suite après leur cérémonie de mariage afin d'offrir à la Vierge du petit temple leur bouquet de fleurs.
 
 
 
 
Eglise du Saint-Esprit n 3 sur le plan Promenade 4

L'église des Augustins de Santo Spirito, telle que nous la voyons aujourd'hui, n'a pas vraiment le plan que Filippo Brunelleschi avait dressé. Ses successeurs ont changé le projet d'origine. Malgré tout, Santo Spirito est considérée comme l'un des exemples les plus parfaits d'églises Renaissance.
A l'intérieur elle ne se distingue pas seulement par son élégance et sa fonctionnalité mais elle abrite aussi un grand nombre de chefs-d'oeuvre d'art florentin de style Renaissance, notament une Vierge à l'enfant entourée de saints de Filippino Lippi. Nous l'avons pas trouvé ! Il serait au Louvre ?
On aurait pu aussi voir les restes d'une Cène dans le petit musée (fermé !)

Place et église Santo Spirito Place et église Santo Spirito La nef avec son baldaquin  
 
 
Eglise Ognissanti Voir n°4 Promenade 1
Les frères Humiliats construisirent l'église primitive en 1251. Les moines développèrent l'activité commerciale dans le quartier. Le Faubourg de Tous les Saints abrita d'illustres familles dont celles d'Amerigo Vespucci et de Sandro Boticelli. L'ordre des Humiliats s'éteignant avec le temps, les Franciscains de l'Observance prirent possession des lieux en 1651. Ils dédièrent l'église à Saint Sauveur de Tous les Saints et firent reconstruire l'édifice dans le style maniériste tout en gardant les fresques de l'église primitive peintes par Boticcelli et Domenico Ghirlandaio (XVème siècle).
La façade de l'église fut refaite au XVIIIème siècle selon les dessins de Matteo Nigetti (1635-1637).
Malheureusement nous ne verons pas la Céne de Doménico Ghirlandaio, les troid fois où nous sommes allée voir le couvent, le refectoire était fermé ....
Façade Le Cloître Le Cloître
 
Eglise Santa Maria del Carmine Voir n° 2 Promenade 4
L'église Santa Maria Del Carmine sur la place du même nom fut dédiée à Marie par l'ordre des Carmes qui s'installa en ce lieu au XIIIè siècle. La Chapelle Brancacci dans le transept droit est peut-être l'endroit le plus émouvant de Florence.
Le Cloître Le Cloître Une Cène ?? La voute de la nef  
La chapelle se trouve dans le bras droit du transept de l'église de Santa Maria del Carmine, consacrée à la Madone del Popolo. Les propriétaires de cette chapelle furent la famille Brancacci, de la deuxième moitié du 14ème siècle jusqu'à 1780. Felice Brancacci en fut le chef de 1422 à 1436. C'était un homme riche et puissant qui a ordonné la décoration de la chapelle en 1423. Peu de temps après il dut retourner au Caire où il fut envoyé comme ambassadeur de Florence. On pense que les fresques ont commencé en 1424, quand Masaccio et Masolino travaillaient ensemble et qu'il a continué jusqu'à 1427 ou 1428, quand Masaccio parti pour Rome, laissant le cycle de fresque non fini.
A l'origine, la chapelle était éclairée par une fenêtre à deux battants hauts et étroits. La dernière scène de la vie de St Peter, sa crucifixion, a été probablement peinte sur le mur au-dessous de la fenêtre, mais cette fresque a été détruite aussitôt que Brancacci fut déclaré rebelle afin d'annuler les traces du saint patron d'un citoyen devenu politiquement embarrassant. La chapelle, autrefois consacrée à saint Pierre put ainsi être consacrée à la Madone del Popolo. Felice Brancacci a été soumis à une opération "de damnatio memoriae" et toutes les représentations des gens de sa famille ont été éliminées de la fresque de Masaccio "le Fils de Theophilus". La scène a été reconstituée en 1481-82 par Filippino Lippi, qui a aussi achevé le cycle.
Après que la chapelle fut consacrée à la Vierge un certain nombre de lampes votives ont été installées : le noir de fumée qu'elles ont produit a couvert la surface des fresques, causant de tels dégâts qu'elles ont dû être nettoyées dès la deuxième moitié du 16ème siècle. En 1670 de nouveaux changements ont été effectués : les deux niveaux de fresques ont été divisés par quatre jeux de sculptures taillés et dorés dans des encadrements de bois. C'est probablement de ce temps, pendant le règne de Cosme III le fanatique, que datent les feuilles ajoutées pour cacher la nudité d'Adam et Eve dans les deux fresques de la Tentation de Masolino et de l'Expulsion du Jardin de Masaccio.
Après plusieurs événements, y compris un feu en 1771, dans les dernières décennies une restauration après une enquête scientifique approfondie a donné à la chapelle son état actuel.
Les fresques de la Chapelle (récupérées sur internet sauf la première)
Un mur de la chapelle brancacci01expulsion. brancacci02tribut. brancacci06ombre brancacci07bapteme brancacci10ananias
 
 
 
 
Eglise San Miniato al Monte Voir n° 13 Promenade 4
Flo02 057.jpg Un monastère fut fondé en 1013 et l'église, romane, date sans doute de la même période. Elle est construite sur un plan basilical à 3 nefs, avec couverture en charpentes peintes. La façade, toute en marbre blanc de Carrare et de serpentine verte, est ornée d'une mosaïque du XIIIe siècle représentant le Christ entre St Minias et la Vierge. Dans la magnifique crypte,on voit le tombeau de Saint Minias, saint décapité sur les bord de l'Arno et qui, dit-on, prit sa tête et marcha jusqu'au sommet du mons fiorentinus, colline appelée aujourd'hui le Monte alle Croci. Tout est admirable : mosaïques, peintures, fresques, tombeaux, pavement de marbre sculpté.
La vie de saint Benoît La vie de saint Benoît La vie de saint Benoît
Les fresques dans la sacritie
L'intérieur (où les ajouts se succéderont jusqu'à la fin de l'époque baroque) est constitué de trois nefs et d'un précieux pavement central en marbre marqueté (XIè siècle) orné des symboles du zodiaque. Le Presbytère surélevé est formé d'un rare complexe sculptural romano-toscan d'inspiration classique: l'autel, entouré d'une transenne en marbre (1207), la chaire quadrangulaire (oeuvre de Giovanni di Gaiole et de Francesco di Domenico) et le pupitre soutenu par l'aigle de St Jean l'Evangéliste. Dans le choeur, une mosaique montre le Christ sur le tròne benissant (1297). Sous le Presbytère, on découvre une crypte (XIé) supportée par 36 fines colonnes d'origines diverses ainsi que leplafond orné de fresques représentant les Saints et Prophètes par Taddeo Gaddi. C'est là que furent déposées en 1013 les reliques de San Miniato. Devant, au centre de la nef principale, la magnifique et raffinée Chapelle du Crucifix, un édicule en marbre de la Renaissance exécuté par Michelozzo (1448) souhaité par Pierre de Médicis afin d'abriter le vénéré Crucifix - dit de San Giovanni Gualberto — aujourd'hui à Santa Trinita: la voûte en berceau est revêtue de terres cuites dues à Luca della Robbia, et une table d' Agnolo Gaddi repose sur l'autel.
 
L'Ambon Le Christ benissant L'Aigle de Saint Jean L'Evangéliste L'Autel Le pavement
           
La nef de droite contient, parmi les fresques des XIV et XVè siècles, les vestiges de San Miniato, un autel avec table cuspidée, chef d'oeuvre de Jacopo del Casentino, et l'entrée à la sacristie, ornée de fresques de Spinello Aretino raconte les histoires de San Benedetto (vers 1387, largement restaurée en 1840), peut-être l'oeuvre la plus importante de cet auteur. Dans la nef de gauche, la Chapelle du Cardinal del Portogallo (1461-66) datant de la Renaissance, bâtie par Antonio Manetti, élève de Brunelleschi, par Jacopo di Lusitania, cardinal archevêque de Lisbonne mort à Florence en 1459. Elle a dans sa voûte cinq médaillons de Luca della Robbia et contient une Annonciation en fresque d'Alessio Baldovinetti (1466-67), une table (dont l'originale est conservée aux Uffizi) d'Antonio et de Piero del Pollaiolo ainsi que des fresques d'anges volants de ces mêmes auteurs. Le monument funèbre fut sculpté en marbre par Antonio Rossellino.
Une église qui offre, de plus, un magnifique point de vue sur Florence.
 
Eglise et Couvent San Marco Voir n° 16 Promenade 2
Sur la place San Marco on trouve l'église San Marco et son magnifique cloître, aujourd'hui transformé en musées. On y trouve la majeure partie des oeuvres de Fra Angelico, ce moine qui executa des fresques dans tout le monastère pour exprimer son amour envers Dieu.
Le cloître
 
Artiste inconnu (porte des toilettes) Retable de sanmarco annonciation
           
A pas feutrés, nous allons pénétrer dans chacune des cellules et découvrir à chaque fois, les superbes fresques qui les décorent et qui furent exécutées par Fra Angelico au XVème.
Fresque dans cellules Fresque dans cellules Fresque dans cellules Fresque dans cellules
       
 
Eglise Santa Croce Voir n° 10 Promenade 3
Elle fut construite selon le plan d’une croix égyptienne (en forme de T), avec un intérieur à trois nefs (longues de 114,45 m), un choeur et un transept rempli de chapelles dont le patronage était réservé aux familles les plus illustres du quartier parmi lesquelles les Bardi et Peruzzi mais aussi les Tosinghi, Pulci, Rinuccini, Alberti... Les murs de cette chapelle et de l’intérieur de l’église furent immédiatement couverts de fresques, toutes oeuvres de Giotto et de ses élèves, faisant de la basilique un musée de la peinture florentine du XIVè siècle. Ces mêmes artistes dessinèrent également les magnifiques et lumineux vitraux.
Le Grand Cloître porte chapelle des Pazzi Chapelle des Pazzi
         
De nouvelles pièces d’architecture furent intégrées grâce au mécénat de Cosme le Grand de Médicis et de Andrea de' Pazzi. On doit au premier la Chapelle del Noviziato, près de la sacristie, construite en 1435-45 par Michelozzo et décorée par Andrea della Robbia et Mino da Fiesole, et au second la Chapelle Pazzi, du pemier cloître au Cloître des Morts conçu par Filippo Brunelleschi et commencé autour de 1430.
 

L'Anonciation de Donatello

 
L'Anonciation de Donatello Tombeau de Dante Vasari, tombe de Michelangelo. Monument au poête Niccolili Tombeau de Galileo Galilei  Foggini
             
Nombreuses sont également les sculptures dans la Basilique, véritable échantillonnage de la Renaissance. Parmi les plus célèbres, citons le Crucifix de Donatello (1425, Chapelle Bardi dans le transept gauche) et son aristocratique Annonciation en pierre limpide rehaussée d’or (1430-35), tout juste restaurée par l’.Opificio delle Pietre Dure, mais aussi la Chaire de Benedetto da Maiano (1472-80) et la Madonna del Latte di Antonio Rossellino (1478) située sur la tombe de Francesco Nori, mort pour sauver la vie de Lorenzo Le Magnifique lors de la "conjuration dei Pazzi"; enfin, les deux monuments funèbres de Bernardo Rossellino (1444-51) et de Desiderio da Settignano (1455-64). Le premier, dédié à Leonardo Bruni (1369-1444), humaniste et Chancelier de la République, est considéré comme étant le prototype de la tombe de la Renaissance.
La présence de monuments funèbres et de plaques tombales (on en compte encore 276 sur le sol) fait que la basilique fut considérée comme le Panthéon de la cité, lieu de sépulture des plus illustres florentins où l’on trouve les tombes de Taddeo Gaddi et du comte Ugolino della Gherardesca et où reposent entre autres Michelangelo ((tombe del Vasari, 1570), Galileo Galilei (tombe del Foggini, 1737), Vittorio Alfieri (tombe del Canova, 1810). Malheureusement, le monument dédié à Dante Alighieri (S.Ricci, 1829), dont les épouses sont à Ravenna, n’est qu’un cénotaphe.
 
         
   
 
L'ancien couvent des bénédictines de Santa Appollonia n 18 sur le plan Promenade 2
Dans le vestibule (entrée libre !...) étonnante Vierge à l'enfant de Neri di Bicci où l'enfant va chercher d'une main avide le sein de sa mère. Ils sont entourés de Santa Apollonia (tenant à la main une pince avec laquelle ses dents lui furent arrachées ..), sainte Catherine d'Alexandrie et saint Benoît.
 
La Vierge à l'Enfant De Neri di  Bicci Dernière Cène
     

Dans l'ancien refectoire, nous découvrons une Dernière Cène d'Andréa del Castagno.
Andréa del Castagno peignit cette Cen peu avant de mourir, frappé de la peste, en 1457.
Organisation tout horizontale, découpage géométrique des surfaces, isolement du Judas farouche qui rompt, au premier plan, le caractère frontal de la composition, tout obéit à une exigence implacable de rigueur, à la volonté de créer un espace clos sur lui-même, épuré de toute anecdote.

 
D'autres églises .....
 
Egilse Santo Stefano.jpg Eglise Lutherienne.jpg Eglise San Frediano in Cestello.jpg Eglise de la Ste Trinité.jpg
Église San Stefano n° 1 promenade 3
Église Lutheriene n° 11 promenade 4
Église San Frediano in Cestello n° 1 promenade 4
Église Santa Trinita n° 9 promenade 1