L'ÎLE DE GOZO
 
 
 

Gozo n'a pas encore sacrifié aux excés bétonnés du tourisme balnéaire. On n'a pas fabriqué de fausses plages en déversant des tonnes de sable, on n'a pas donné son âme au diable du tourisme !
L'île Verte est censée être celle de la nymphe Calypso (nymphe qui garda Ulysse prisonnier pendant sept ans).

Gozo se différencie aussi par son calme particulier et la quiétude de ses habitants.

Gozo rassemble tout un paysage fait de falaises, de collines, de plages, de cultures en terrasses de fruits et légumes (c'est le grenier de l'archipel maltais), d'un nombre étonnant d'églises qui se dressent au milieu de petits villages. Certaines de ces églises ont la taille d'une cathédrale.
On y trouve aussi un site préhistorique remarquable , traces de civilisations qui datent de 5000 av. J.-C. : le temple mégalithique de Ggantija.

 
  On y arrive en ferry par le port de Mgarr qui n'est pas ce que Gozo a de mieux à montrer ...
Victoria
Le coeur de Victoria (ex Rabat) est maintenant Pjazza Indipenza, le lieu de "rendez-vous" . Chaque jour s'y tient le marché aux fruits,et légumes et aux vêtements.
Elle est traversée par Triq ir-Republika, où se déroulent les différentes fêtes et commémorations de l'ïle. Les deux théâtres de la ville se situent dans cette rue.......
Voir le thèâtre Astra
Depuis Pjazza Indipenza, Triq tal-Belt conduit à la citadelle actuellement cité déserte.
La cathédrale.
Sa façade avec ses pilastres et chapiteaux corinthiens en impose au fond de la piazzetta qui s'ouvre à l'entrée de la citadelle. C'est Gafa, le grand architecte du baroque maltais, qui en conçut la mise en scène. L'intérieur est bien plus sobre que celui des cathédrales de Malte : moins d'or, moins de peinture, même la coupole manque ! À sa place, l'italien Antonio Manuele da Messina a realisé, en 1739, un trompe l'oeil vertigineux d'habileté. On remarque également au sol des pierres tombales en marbre aux décorations souvent macabres. Dans une chapelle se trouve une impressionante statue de la Vierge.
Le musée de la cathédrale abrite une collection d'objets religieux, en particulier le fauteuil utilisé par le Pape lors de sa visite à Malte.
La promenade sur les remparts révèle de somptueuses vues sur l'île de Gozo.
 
Xaghara
Xaghara est un gros bourg résidentiel tout près du site de Ggantija.
Quoique baroque, la façade de l'église paroissiale Notre-Dame-des-Victoires est assez sobre.
Le moulin de Ta'Kola est un des rares rescapés de Malte. Il a été construit en 1725 par le Grand Maître de l’Ordre Manoel de Vilhena. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, il fut mis à contribution pour subvenir aux besoins de la population et éviter la famine. Bien restauré, son mécanisme remonte à 1725.
De nos jours il est utilisé comme musée folklorique :
Au rez-de-chaussée, la visite commence par une exposition de vieux outils et de quelques objets du folklore maltais. La première partie du moulin, la cave, était le lieu de réception des sacs de blé et de stockage des sacs de farine. Au premier étage, on découvrira le logement du meunier. C’est un espace assez vaste avec chambre et cuisine. Puis, par un escalier en pierre courant le long du mur, on atteint la partie haute du moulin où se trouvent la machinerie et les meules. Les sacs de blé sont montés à l’aide d’un treuil situé au rez-de-chaussée. L’espace est exigu et la surface au sol est principalement occupée par les meules. Des « agrafes » permettent de rendre solidaires la partie mobile, toiture et ailes, des murs de la tour, lorsque l’orientation des ailes a été choisie.

 
Gharb
À 3km de Victoria, Gharb, dort d'un sommeil profond : presque toutes ses belles maisons anciennes de calcaire blond ont été achetées par de riches étrangers qui ne viennent que le temps des vacances.
On déambule dans ses rues comme dans un décor d'un autre âge, sous de belles fenêtres closes par des balcons du XVIIIème siècle.
L'église paroissiale bâtie en 1679 est dédiée à Notre-Dame de la Visitation. Pleine de grâce, elle dresse sa belle façade incurvée, baroque entre deux campaniles élancés. L'intérieur n'est pas visible puisque l'église était fermée.
Sur la place de cette église, un intéressant petit musée du folklore dans lequel on apprend tout sur les fours à pain, les presses à huile et à vin, les charpentiers, les forgerons, les métiers ambulants,......
 
 
La côte
Rambla
Belle plage de sable fin et rouge. Elle fut celle du débarquement des troupes Napoléonniènes en 1798. Ce, malgré un muret de défense sous-marin jeté à travers l'anse par les Chevaliers.
Marsalform, les salines
Villégiature de week-end favorite des habitants de Victoria, ce petit port a des allures de station balnéaire miniature : une marina, des terrasses pour profiter de la vue, de la mer, une poignée d'hôtels pour séjourner.
Peu après Marsalform, dans la crique de Xwejni, le paysage prend un tour surprenant. L'érosion y a feuilleté une roche calcaire ocrée et friable. Sur le quai rocheux naturel qui borde la mer, et sur près de 2 km, des dizaines de salines ont été creusées dans la pierre. L'eau est remontée de la mer avec des pompes électriques, rangées avec les stocks de sel dans les entrepots troglodytes de la falaise.
Dwejra

À 2 km de Gharb la splendide baie de Dwejra est enchassée entre de puissantes falaises. À droite, l'érosion a ouvert une arche béante sur la mer (Azure Window). À l'aplomb une cheminée (blue Hole) profonde de 25 m, communique par un tunnel naturel avec une mer intérieure. Celle-ci s'est formée suite à l'affaissement du plafond d'une vaste caverne.

À gauche, au bout d'une presqu'île constellée de salines naturelles se dresse le rocher aux Champignons (Fungus Rock) dont les falaises semblent surgir de la mer.